L'avenir de la finance : Les cryptomonnaies peuvent-elles remplacer le système traditionnel ?

La première semaine de la crypto aux États-Unis touche à sa fin. Cette dernière année a été particulièrement importante pour les cryptomonnaies, tant aux États-Unis qu'à l'échelle mondiale. À la mi-juin, le GENIUS Act a été approuvé par le Sénat. Récemment, avec deux projets de loi crypto saillants, à savoir le Clarity Act et l'Anti-CBDC Surveillance State Act, le Genius Act est devenu le centre des débats à la Chambre des représentants.

Une nouvelle décourageante a frappé la communauté crypto mardi : un vote défavorable a bloqué les trois projets de loi, mais après une deuxième journée de délibérations cumulant plus de 10 heures, les GENIUS, CLARITY et Anti-CBDC Acts sont tous prêts à aller de l’avant. Le GENIUS Act a été signé par le président, devenant loi, vendredi, tandis que les CLARITY et Anti-CBDC Acts sont prêts à passer au vote au Sénat.

Pendant ce temps, l'adoption des cryptomonnaies par les entreprises et les institutions continue de croître. Cet enthousiasme croissant peut soulever des questions quant à l'avenir des cryptomonnaies et de la finance traditionnelle.

Vlad Tenev, PDG de Robinhood, aurait déclaré, selon des grands titres diffusés au premier plan, que les cryptomonnaies remplaceront la finance traditionnelle. Cette prédiction audacieuse invite à une exploration plus approfondie : les cryptomonnaies pourraient-elles vraiment remplacer les systèmes financiers conventionnels, ou existe-t-il des limites fondamentales qui maintiendront fermement la finance traditionnelle en place ? Cet article examine les deux côtés du débat.

En résumé

• Les cryptomonnaies s’opposent à la finance traditionnelle grâce à la décentralisation, à la transparence et à l'innovation sans frontières qu’elles permettent.
• La blockchain stimule l'efficacité grâce à des transactions rapides et peu coûteuses ainsi qu’à des technologies émergentes dont l’utilisation potentielle ne se limitent pas aux cryptomonnaies.
• Des obstacles à l'adoption subsistent, notamment la volatilité des prix, la facilité d'utilisation limitée et la résistance des gouvernements.
• Un modèle hybride est en train d'émerger, alliant l'innovation des cryptomonnaies à la stabilité des systèmes traditionnels.

Une vue d’ensemble sur la finance traditionnelle et l'argent

La finance traditionnelle telle que nous la connaissons aujourd'hui a évolué au fil des millénaires, depuis les systèmes de troc et la fabrication de la première pièce de monnaie jusqu'au réseau bancaire complexe actuel et aux rails de paiement qui soutiennent le flux continu de transactions dans le monde entier. Qualifier cela de "traditionnel" camoufle peut-être la riche histoire de développements continus qu'a connus notre système financier centralisé actuel.

Au cœur de la finance traditionnelle se trouve l'argent, dont la forme et l'utilisation ont évolué au fil du temps, mais qui remplit toujours trois fonctions fondamentales. Premièrement, la monnaie est un moyen d'échange, c'est-à-dire qu'elle a une valeur reconnue par ses utilisateurs afin de faciliter les échanges de biens et de services.

Deuxièmement, la monnaie sert de réserve de valeur, c'est-à-dire qu'elle a une valeur durable qui reste stable dans le temps et qui peut être échangée ultérieurement contre des biens et des services sans perte significative de pouvoir d'achat.

Troisièmement, la monnaie est une unité de compte, c'est-à-dire qu'elle communique le prix et la valeur des biens et des services de manière à ce que nous puissions comparer leur valeur relative, ce qui permet de proposer les prix de manière cohérente.

Ensemble, ces trois fonctions constituent le fondement de notre système financier, dans lequel les banques de détail et les banques centrales sont devenues indispensables en tant qu’acteur propulsant le développement communautaire dans le monde entier, favorisant la croissance économique et la stabilité financière au niveau local et international.

Idéologiquement, les institutions financières traditionnelles considèrent la centralisation et la réglementation comme des principes fondamentaux au cœur de leurs activités — selon elles, ces bases sont nécessaires pour assurer la sécurité et la stabilité dont leurs utilisateurs ont besoin. Pourtant, en 2021, 1,4 milliard de personnes dans le monde demeuraient exclues, se trouvant dans l'incapacité de profiter des avantages que l'accès à des services bancaires de haute qualité procure.

D'autre part, ceux qui font partie des systèmes financiers traditionnels peuvent être limités par la lenteur du règlement des transactions et les frais élevés pour les envois de fonds internationaux, parmi d’autres obstacles à la liberté financière.

En outre, la finance traditionnelle ou centralisée ne fonctionne pas dans le vide ; son efficacité et son caractère inclusif varient considérablement en fonction de la géographie, de la gouvernance et de l'infrastructure. Alors que les habitants des pays développés bénéficient souvent de paiements numériques et d'un accès au crédit sans faille, ceux des marchés émergents s'appuient plutôt sur des économies monétaires, des prêteurs informels ou des écosystèmes de paiement mobile qui fonctionnent en parallèle des institutions formelles.

Cette disparité mondiale souligne la nécessité de résoudre les inefficacités et les inégalités de la finance traditionnelle, tandis que la dépendance continue à l'égard des autorités centralisées soulève des préoccupations concernant la censure, le risque systémique et le contrôle des données financières personnelles.

Une vue d’ensemble sur les cryptomonnaies

Les cryptomonnaies, en revanche, sont un développement beaucoup plus récent dans la longue histoire de la finance. Elles n'ont pas été créées par des gouvernements ou des institutions, mais par Satoshi Nakamoto, qui est un pseudonyme. Dans un livre blanc publié en 2008, Nakamoto a présenté le Bitcoin, une monnaie numérique de pair à pair conçue pour fonctionner sans banque, sans frontière et sans autorité centrale.

Au cœur de la cryptomonnaie se trouve une vision différente de l'argent — une monnaie sans papier, ancrée dans le code, la cryptographie et la décentralisation. Les transactions sont validées non pas par la confiance que ses utilisateurs ont envers les institutions, mais par un consensus au sein d'un réseau distribué. La propriété est enregistrée non pas dans des registres privés tenus par les banques, mais sur une blockchain publique ouverte à tous.

Depuis le bitcoin, le paysage des cryptomonnaies s'est rapidement développé. Ethereum a introduit les contrats intelligents programmables, ouvrant de nouvelles possibilités pour les applications décentralisées. Aujourd'hui, les cryptomonnaies sont à la base d'un écosystème d'innovation plus large, comprenant la finance décentralisée (DeFi), les jetons non fongibles (NFT) et les modèles de gouvernance numérique, qui visent tous à réimaginer la manière dont la valeur est échangée et contrôlée dans un monde qui se numérise de plus en plus.

La transparence radicale et le pseudonymat sont au cœur de la mission de la cryptomonnaie, mais ils en font également une arme à double tranchant. Si la nature publique de la blockchain peut dissuader les activités illicites, la confidentialité qu'elle offre peut tout aussi bien les favoriser.

La communauté des cryptomonnaies est, à la base, orientée vers le marché libre et contestataire du système. L'échange de cryptomonnaies comporte un risque élevé, mais il est susceptible d'être très rémunérateur. En revanche, la finance traditionnelle se base sur le principe de modérer les risques dans un cadre réglementaire, en sacrifiant une certaine liberté au profit d'une plus grande stabilité et d'une plus grande sécurité.

La question de savoir si les cryptomonnaies sont en mesure de remplir les fonctions de la monnaie fait l'objet d'un débat.

Les cryptomonnaies pourraient-elles remplacer la finance traditionnelle ?

La finance traditionnelle est le fruit de plusieurs millénaires d'évolution historique et technologique. La technologie sous-jacente des cryptomonnaies, la blockchain, pourrait-elle être à l'origine du remaniement et du remplacement de la finance traditionnelle ?

La technologie qui sous-tend les cryptomonnaies, connue sous le nom de blockchain, est composée de blocs, chacun contenant des données de transaction immuables, un horodatage et une référence au bloc précédent (hash). Cette chaîne de blocs est stockée sur plusieurs ordinateurs (appelés nodes) au sein d'un réseau, créant ainsi un grand livre distribué qui est partagé entre les participants, démocratisant ainsi l'accès à l'information, alors que dans la finance traditionnelle, il est réservé aux institutions.

La blockchain en tant que système général est plus sûre

La nature décentralisée des cryptomonnaies renforce en outre la sécurité du système en éliminant presque tous les points de défaillance. Comme indiqué précédemment, contrairement aux systèmes financiers centralisés, dans lesquels une attaque sur une autorité centrale peut compromettre l'ensemble du réseau, la blockchain repose sur un consensus distribué entre de nombreux participants (nodes). Il est donc beaucoup plus difficile pour des acteurs malveillants de manipuler ou de faire tomber le système. Même si un pirate informatique prend le contrôle d'un seul wallet ou d'un seul node, il ne peut pas affecter l'intégrité de l'ensemble de la blockchain, car la sécurité du réseau dépend d'un accord entre la majorité des nodes.

Les cryptomonnaies et la blockchain sont plus efficaces

L'efficacité de la blockchain est également célébrée par ses partisans. La blockchain peut traiter des montants importants en quelques secondes, que ce soit au niveau local ou international. En comparaison, la portée des systèmes financiers traditionnels reste limitée à des frontières géographiques déterminées ainsi qu'aux lois qui les réglementent. L'argent envoyé dans un autre pays doit passer par de nombreux intermédiaires, comme les banques, avant d'atteindre le destinataire prévu, chacun d'entre eux ayant ses propres frais à prendre en compte.

Les discussions sur l'adoption des stablecoins comme instruments de paiement se sont multipliées avec le bruit que la loi GENIUS a fait au sein de la communauté crypto pour la rentabilité et la vitesse à laquelle les stablecoins peuvent être envoyés, mettant en évidence les problèmes actuels dans l'industrie des paiements.

Les cryptomonnaies et la blockchain sont décentralisées

Les partisans de la blockchain et des cryptomonnaies ne se contentent pas de résoudre les problèmes de performance de la finance traditionnelle—ils les considèrent comme des forces démocratiques, qui intègrent la responsabilité et l'indépendance vis-à-vis de l'intervention gouvernementale. Alors que les monnaies émises par les gouvernements, comme le dollar canadien (CAD) ou le peso argentin (ARS), subissent des dévaluations à des taux variables en fonction de la politique monétaire, le bitcoin a été conçu pour ne pas subir d'inflation.

Les partisans de la blockchain affirment également qu'elle favorise l'accessibilité mondiale, car toute personne disposant d'une connexion Internet peut effectuer des transactions à des taux abordables, où qu'elle se trouve dans le monde. En comparaison, des milliards de personnes vivent dans des régions où l'accès à une infrastructure bancaire efficace est limité.

Les cryptomonnaies et la blockchain permettent beaucoup plus d'utilisation

Les innovations dans le domaine de la blockchain ont également donné naissance à un large éventail d'applications qui ne se limitent pas à l'échange de cryptomonnaies. Depuis les plateformes financières décentralisées (DeFi) qui permettent des prêts et des emprunts de pair à pair grâce à des contrats intelligents en passant par les jetons non fongibles (NFT) qui révolutionnent la propriété numérique dans l'art et le divertissement, la technologie de la blockchain est exploitée dans différents secteurs d'activité.

Par exemple, la gestion de la chaîne d'approvisionnement a bénéficié d'une transparence accrue grâce à des grands livres immuables, tandis que la vérification de l'identité et les systèmes de vote sécurisés gagnent du terrain en raison de leur capacité à renforcer la confiance et à réduire la fraude. Ces diverses applications mettent en évidence le potentiel de transformation de la blockchain, qui permet de redéfinir la manière dont les données, les actifs et la confiance sont gérés à l'ère numérique.

Les cryptomonnaies ont le potentiel de fonctionner comme de l'argent

Selon les partisans de la blockchain, les cryptomonnaies telles que les bitcoins et les stablecoins peuvent servir de réserve de valeur dans des contextes spécifiques. Si le cours du bitcoin est beaucoup plus volatil au jour le jour que les réserves de valeur traditionnelles — qui, en guise de rappel, désignent une valeur stable qui peut être échangée ultérieurement sans sacrifier un pouvoir d'achat important — le bitcoin peut servir de réserve de valeur lorsqu'il est conservé en tant qu'investissement à long terme. Les stablecoins, quant à eux, agissent comme des réserves de valeur du fait qu'ils sont liés à des monnaies fiduciaires.

Les cryptomonnaies sont de plus en plus utilisées pour payer des biens et des services en ligne. Les stablecoins devraient notamment jouer un rôle croissant en tant que moyen d'échange. À mesure que les grands détaillants tels qu'Amazon et Walmart acceptent les monnaies numériques, les stablecoins — en raison de la stabilité de leur prix et de la facilité des transactions — sont susceptibles de devenir un moyen d'échange courant pour les biens et les services de la vie quotidienne.

Par ailleurs, seuls les stablecoins peuvent servir d'unités de compte en raison de leur stabilité, mais à mesure que d'autres cryptomonnaies comme les bitcoins voient leur prix se stabiliser, elles ont le potentiel de devenir des unités de compte.

Pourquoi les cryptomonnaies ne pourraient-elles pas remplacer la finance traditionnelle ?

Les gouvernements considèrent les cryptomonnaies comme une menace

Bien que Donald Trump ait activement encouragé et célébré les cryptomonnaies avant même le début de son second mandat, on peut s'attendre à ce que d'autres gouvernements s'opposent aux cryptomonnaies — voir, par exemple, l'interdiction du commerce des cryptomonnaies par la Chine. Les obstacles réglementaires et juridiques favorisent le maintien de la domination de la finance traditionnelle.

Compte tenu de la force et de la prévalence du message contestataire au cœur de la communauté crypto, les gouvernements, les régulateurs et les institutions peuvent considérer les actifs numériques comme une menace ou un défi à leur autorité. Le désir de maintenir le contrôle monétaire peut motiver la résistance et même la répression réglementaire des monnaies virtuelles, et en effet, de nombreux pays ont des restrictions plus ou moins sévères sur les échanges ou les paiements en cryptomonnaies.

En réponse, certains gouvernements explorent les monnaies numériques des banques centrales (MNBC) comme un moyen d'offrir les avantages de la finance numérique tout en conservant un contrôle souverain sur le système monétaire, y compris, par exemple, le yuan numérique chinois (e-CNY). Malgré l'interdiction de la propriété privée des cryptomonnaies, les Chinois continuent d'acheter des cryptomonnaies — la Chine compte l'une des plus grandes populations de propriétaires de cryptomonnaies au monde, juste derrière l'Inde.

Dans l'hémisphère occidental, l'idée de mettre en place des MNBC est en train de s'estomper, Trump ayant promis que, pendant sa présidence, une monnaie numérique de banque centrale ne serait jamais autorisée. Toutefois, la Chambre des représentants a bloqué des projets de loi anti-MNBC le 15 juillet, deuxième jour du Crypto Week. Bien que les projets de loi en faveur de l'innovation et soutenant les cryptomonnaies constituent une évolution significative dans la courte histoire des cryptomonnaies, ces progrès ne viennent pas sans résistance réglementaire.

Le grand public reste incertain à propos des cryptomonnaies

Outre le fait que les gouvernements perçoivent les cryptomonnaies comme une menace pour le contrôle de la monnaie par les États, ce que ressent et pense le grand public est extrêmement important.

Alors que les cryptomonnaies ont gagné un terrain sans précédent en 2025 grâce à une adoption et une intégration plus larges dans tous les secteurs, la méfiance suscitée par les escrocs ou même les entreprises commerciales controversées du président Trump persiste. Le citoyen moyen — en particulier ceux qui ne font pas partie des communautés de techniciens ou d'investisseurs — reste méfiant, beaucoup associant les actifs numériques à la volatilité et aux bulles spéculatives plutôt qu'à l'autonomisation financière ou à la stabilité.

Par ailleurs, beaucoup de gens ne voient pas l'utilité des cryptomonnaies dans la vie de tous les jours. La plupart des actifs numériques ne font pas encore partie de la façon dont les gens font leurs achats, paient leurs factures ou envoient de l'argent à leurs amis, par exemple. Tant que l'utilisation des cryptomonnaies n’est pas aussi simple et pratique que l'argent traditionnel, beaucoup continueront à les considérer comme quelque chose d'expérimental et en marge de la société, plutôt qu’en tant qu’alternative véritable à la monnaie traditionnelle.

Alors que les services financiers traditionnels sont intégrés dans tous les aspects de la vie quotidienne et sont acceptés dans le monde entier, le bitcoin et les autres monnaies virtuelles n'ont pas encore atteint ce niveau de commodité et de soutien quasi-universel. En outre, au cœur des cryptomonnaies et de la blockchain se trouvent des technologies et des concepts financiers complexes, ce qui représente une courbe d'apprentissage abrupte pour tout nouvel utilisateur.

Les cryptomonnaies ne fonctionnent pas encore comme de l'argent

Si certains partisans affirment que les cryptomonnaies sont capables de remplir toutes les fonctions de la monnaie, d'autres contestent l'idée que les cryptomonnaies servent de réserve de valeur et d'unité de compte. Selon beaucoup, les cryptomonnaies sont encore trop volatiles pour être considérées comme une réserve de valeur, et n'agissent pour l'instant qu’à titre aspirationnel comme une réserve de valeur.

Le fait que le prix d'un bitcoin varie de manière aussi importante en un clin d'œil en fait un investissement plus risqué qu’un stablecoin, par exemple, qui est lié à une monnaie fiduciaire.  Cela signifie également qu'il est possible de perdre un pouvoir d'achat important en l'utilisant après  son acquisition, ce qui est contraire à la définition d'une réserve de valeur.

De même, les prix des cryptomonnaies ne sont pas suffisamment stables à l'heure actuelle pour constituer une unité de compte, où la valeur d'une monnaie peut être utilisée pour déterminer la valeur de biens ou de services comparés les uns aux autres. Dans l'ensemble, les cryptomonnaies doivent encore prouver qu'elles peuvent remplir toutes les fonctions financières essentielles, ce qui, d'une part, nuit à leur crédibilité et, d'autre part, limite leur utilité pratique dans les transactions quotidiennes et les systèmes économiques plus larges.

Une fusion entre la finance traditionnelle et les cryptomonnaies

Bien que les cryptomonnaies soient très prometteuses et présentent des solutions innovantes et puissantes à de nombreux problèmes de la finance traditionnelle, les chances que les cryptomonnaies démantèlent le système actuel sont extrêmement faibles. La plupart des partisans des cryptomonnaies considèrent plutôt qu'une fusion entre les mondes de la finance traditionnelle et des cryptomonnaies est le meilleur résultat possible.

Vlad Tenev parle des cryptomonnaies et de la blockchain comme de la "prochaine étape de l'évolution", avec la technologie sous-jacente de la finance décentralisée révolutionnant le secteur dans son ensemble, en doublant l'efficacité et la transparence. La combinaison des capacités de la blockchain et de la confiance que les systèmes financiers traditionnels ont gagnée au fil des siècles auprès de la population peut donner naissance à un écosystème financier qui est non seulement plus efficace et transparent, mais aussi largement fiable et largement adopté, comblant ainsi le fossé entre l'innovation et la fiabilité institutionnelle.

De grandes institutions financières comme JPMorgan Chase ont développé leurs propres réseaux de blockchain, et des sociétés comme PayPal et Visa permettent les transactions en cryptomonnaie sur leurs plateformes. Ces intégrations démontrent une tendance claire : plutôt que d'être remplacés, les systèmes hérités s'adaptent et évoluent en intégrant les innovations de la blockchain.

Une question soulevée par la possibilité d'une telle interconnexion entre la finance traditionnelle et la finance numérique est de savoir si cela va ou non à l'encontre de l'idée centrale de décentralisation à l'origine des cryptomonnaies. Bien qu'elle puisse sembler remettre en question les idéaux initiaux de la décentralisation, elle peut également être considérée comme une évolution pragmatique, où la collaboration permet d'élargir l'adoption, de renforcer la stabilité et d'apporter une plus grande légitimité à l'écosystème des cryptomonnaies, sans abandonner complètement ses principes fondamentaux.

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Questions fréquemment posées

Quels sont les avantages des cryptomonnaies par rapport à la finance traditionnelle ?

Les actifs numériques basés sur la blockchain, connus sous le nom de cryptomonnaies, permettent des délais de règlement plus rapides et une plus grande efficacité pour les sommes importantes. La nature transparente de la blockchain renforce en outre la responsabilité, car toute personne disposant d'une connexion Internet peut accéder aux transactions et en assurer le suivi sur des registres publics.

Quels sont les avantages de la finance traditionnelle par rapport à la cryptomonnaie ?

Les systèmes financiers traditionnels ont une longue histoire et ont donc gagné la confiance du grand public. En outre, leurs systèmes de paiement et leurs solutions bancaires sont bien intégrés dans la vie quotidienne de leurs utilisateurs.

Les cryptomonnaies peuvent-elles remplacer la finance traditionnelle ?

S'il est peu probable que les cryptomonnaies démantèlent la finance traditionnelle, l'interconnexion entre la finance centralisée traditionnelle et la finance décentralisée permettra une circulation plus fluide des capitaux, des services financiers innovants et une meilleure accessibilité, apportant aux utilisateurs du monde entier une efficacité globale et des possibilités accrues.